La Cantina Orsogna : passion, savoir-faire bio et terroir réunis pour des vins extras

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Le parc naturel de la Maïella

Orsogna, se situe à 15 kilomètres de l’Adriatique et sur les pentes du Parc National de la Maïella, la montagne des Abruzzes dont la biodiversité est rare. Le loup y est depuis longtemps présent. La Maïella domine la région de Chieti et c’est certainement à elle que la Cantina Orsogna doit son inspiration.

Une vision verte et écologique, très tôt

Une vision verte et écologique

Développer un patrimoine « vert » pour construire un avenir durable. C’est l’orientation prise il y a plus de 25 ans, bien en avance sur beaucoup d’autres. Aujourd’hui le résultat est impressionnant : un millier d’hectares de vignes bio ! La cave est un des plus grands acteurs européens dans le domaine de la viticulture bio !

Une expérience impressionnante accumulée depuis le temps. Car le vin bio, ce n’est pas si simple. En biodynamique, plus de 300 hectares cultivés, sans doute la plus grande exploitation italienne de ce genre, et là aussi l’une des plus grandes au monde !

Cette décision visionnaire, fut prise par des amoureux d’un territoire magnifique, des viticulteurs passionnés et respectueux de leur environnement. Sur les contreforts de la Maïela, s’orienter vers une agriculture plus saine et plus respectueuse de l’environnement était un choix naturel mais visionnaire.

La Cantina Orsogna, une cave coopérative très bio

Orsogna, une entreprise coopérative

La Cantina Orsogna est une entreprise coopérative située dans la province de Chieti. Elle a été fondée en 1964 par un petit groupe de vignerons. Les caves coopératives sont nombreuses en Italie, mais ce ne sont souvent pas elles qui produisent les meilleurs vins.

Mais, ici, depuis le début, le terroir d’où provient le raisin qui fait vivre les adhérents a été défendu et respecté. La Cantina Orsogna est composée de petites entreprises familiales qui n’ont pas une organisation rigide des journées de travail. Les vignerons sont très attentifs au contrôle de la qualité de leurs productions. C’est une garantie importante pour les consommateurs, typique des petites exploitations. On ne la trouve pas toujours dans les grandes entreprises basées sur la main-d’œuvre salariée où il n’y a pas la même sensibilité et attention à la qualité des produits. Ici lorsqu’il faut intervenir sur la vigne, et souvent il faut aller très vite, surtout en bio, lorsqu’il faut éviter qu’une maladie se propage, personne ne compte ses heures de travail.

Depuis 1994, la conversion à l’agriculture biologique a été progressive. Les vendanges sont par exemple toutes réalisées à la main. C’est rare dans les Abruzzes.  Les membres de la coopérative, viticulteurs propriétaires de leurs terrains ont initié un mouvement qui en a incité d’autres à les rejoindre. Ils sont aujourd’hui 450 membres à former cette belle coopérative. Ils ont beaucoup appris sous l’impulsion d’un œnologue passionné, Camillo Zulli.

Le modèle économique des caves coopératives est intéressant et doit à notre avis être préservé, à la fois pour les garanties d’authenticité et de qualité qu’il peut apporter mais aussi parce que les exploitations familiales sont chargées de souvenirs et d’expériences qu’il convient de préserver et de transmettre aux nouvelles générations.

Mais qu’est-ce que le bio ?

L’idée est de recréer la fertilité des terres détruites par des décennies d’utilisation imprudente et aveugle d’engrais chimiques et de pesticides. Ce mode de culture est basé sur l’élimination de l’utilisation de produits chimiques de synthèse.

La fertilité et la vitalité du sol sont maintenues grâce à l’utilisation de techniques naturelles telles que la fumure, l’engrais vert (enfouissement des légumineuses) et le pâturage dans le vignoble.

La culture bio crée de la biodiversité dans le vignoble grâce à la plus grande présence d’herbes et de fleurs. On ne désherbe pas et la présence de matière organique dans le sol est plkus importante. Les vignes deviennent alors plus résistantes aux maladies et les raisins plus riches en vie microbiologique (levures et bactéries), indispensable à la fermentation naturelle et spontanée des vins.

Une position favorable

Des hivers rigoueux

La position des vignobles est certainement un gage de qualité. Les vignes sont cultivées entre 380 et 580 mètres d’altitude. Les terrains sont situés entre la Maïella et la mer Adriatique, balayés de brises régulières. Cette excellente ventilation et la plage de température constante entre le jour et la nuit créent un microclimat idéal pour le développement de vins aux profils sensoriels riches en arômes, en acidité équilibrée et en composants capables de maintenir la qualité du vin au fil des ans.

Des hivers rigoureux pour que la vigne puisse bien se reposer. Les conditions sont donc intéressantes. Les sols aussi.

L’altitude des vignes joue un rôle important pour l’application des méthodes d’agriculture biologique et encore plus pour l’agriculture biodynamique car plus on monte, plus le micro-écosystème du vignoble est sain. La haute colline est très venteuse et protégée de l’humidité qui est à l’origine de nombreuses maladies de la vigne.

Taille de la Cantina Orsogna

La coopérative est aujourd’hui composée de 450 vignerons associés.

Le vignoble est d’environ 1 200 hectares dont :

  • Conventionnel : 180 hectares
  • Bio : 660 hectares
  • Biodynamie (Demeter) : 360 hectares

Une recherche exigeante de l’excellence

L’attention à la nature s’est traduite par un projet d’éco-durabilité, qui a conduit à une interdiction totale de l’utilisation de plastiques, en éliminant les capsules sur les bouteilles de tous les vins biologiques et biodynamiques. L’équipe associe la créativité et une rigueur qui rappelle plutôt les régions d’Italie frontalière de l’Autriche que celle de ce Sud parfois un peu moins rigoureux. Bouteilles, étiquettes, bouchons sont développés avec soin et passion. Et toujours avec une dose d’émotion qui nous touche.

Des cépages divers et intéressants

Des cépages divers et intéressants

En ce qui concerne les cépages, la Cantina Orsogna cultive une grande biodiversité de vignes, beaucoup autochtones et d’autres internationales. Les raisins cultivés proviennent à 60% de Montepulciano d’Abruzzo, mais sont aussi cultivés le Pecorino, la Passerina, le Cococciola, la Malvasia, le Pinot Grigio et le Primitivo d’Abruzzo. Une volonté d’aller faire revivre des cépages anciens, parfois oubliés. Le Cococciola en est un bel exemple.

Le contexte des Abruzzes

Chieti est une petite province qui produit massivement du vin. Elle produit à elle seule, autant que tout le Piémont ou la Toscane ! Une quantité impressionnante de vin qui se déverse sur les marchés nationaux et étrangers. C’est dans ce contexte qu’est né ce projet original il y a 25 ans. Pour se différencier.

Une très belle gamme

Nous aimons le Montepulciano Mallorio, équilibré, aromatique, bio. Le Cococciola est un vin blanc bio aux arômes délicats et intéressants. Ils n’ont rien de certains vins bios trop légers et tout en fruits. Le Myrrhis et le Malverno, sont plus élaborés et méritent d’être découverts. Les vins sont structurés, aromatiques, ronds au palais. Et en matière de complexité, de profondeur, d’intensité, on ne peut passer à côté du Montepulciano Nicàn. Une puissance, presque mystérieuse qui plonge ceux qui le dégustent dans sa complexité et sa densité. Sans rien perdre d’une grande élégance.

Les développements en cours de vins biodynamiques

Développement des vins biodynamiques

C’est une catégorie de vins où le résultat en bouche est lié à la grande qualité des raisins produits. Il y a peu d’interventions humaines lors de la vinification et du vieillissement des vins. Contrairement au vin conventionnel, plus stable dans le temps mais monocorde et standardisé, le vin biodynamique se transforme constamment et exprime beaucoup son lieu d’origine car les interventions humaines et technologiques qui pourraient interférer avec l’expression dans le vin du raisin sont réduites.

Ces vins sont labellisés sous la marque Demeter et doivent être conformes aux « Normes Demeter de production et de transformation » et à la législation biologique (garantie d’une double certification : biologique et biodynamique) et se caractérisent par :

  • Une fermentation spontanée : la fermentation des vins est obtenue sans ajout de levures externes et seules les levures présentes sur les raisins sont utilisées. Soutenir un environnement sain dans le vignoble est essentiel pour obtenir un vin biodynamique fermenté spontanément. Le respect de la vie microbiologique du vignoble est essentiel pour permettre des fermentations biodynamiques réussies en cave. En viticulture conventionnelle les nombreuses interventions sur la vigne et sur le vin réduisent la microflore indigène, l’affaiblissant jusqu’à son élimination alors qu’en biodynamie ce microcosme est protégé.
  • Une stabilisation tartrique naturelle : en biodynamie les traitements physiques (réfrigération) et chimiques (ajout de carboxy-méthyl-cellulose, acide méta-tartrique, gomme arabique…) ne sont pas autorisés et les basses températures hivernales sont utilisées pour stabiliser le vin. Trouver de petits cristaux inoffensifs au fond d’une bouteille signifie que « le vin s’est senti froid ».
  • Une faible teneur en sulfites : moins de 70 mg/l pour les vins rouges et 90 mg/l pour les vins blancs. Environ -30% par rapport au bio et -50% au conventionnel. On oublie souvent la fonction première du vin qui est de se boire et pour cette raison il doit être sain et authentique. Le vin biodynamique tant par le type de culture des raisins (absence de pesticides) que par la faible teneur en sulfites est un vin sain et plein de vie.
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